L'institution financière multilatérale basée à Niamey au Niger, a annoncé que le FSA (Fonds de solidarité africain), regroupant 23 Etats africains, a reçu une pondération à risque zéro de la Commission bancaire de l'Afrique centrale (COBAC) pour ses prêts dans la CEMAC.
Cette pondération zéro s’inscrit dans un contexte où les engagements garantis par le FSA n'obligent pas les banques et autres institutions financières opérant dans la zone CEMAC à allouer des capitaux supplémentaires. Spécifiquement, les institutions financières des six pays de la zone pourront désormais accorder des crédits garantis par le FSA sans contrainte de réserves obligatoires. Cette innovation se traduira par des financements plus accessibles, à des coûts réduits pour les entreprises.
« Avec la garantie du FSA, les banques et institutions financières opérant en Afrique centrale peuvent octroyer des prêts garantis par le FSA sans avoir à immobiliser de fonds supplémentaires en couverture du risque, rendant ainsi le financement plus accessible et attractif », explique le FSA.
Les raisons de cette facilité accordée, selon le FSA, s’explique selon plusieurs facteurs témoignant sa solidité et de sa fiabilité. De ce fait nous notons une bonne notation de crédit (AAA par CCR Ratings et Baa1 par Moody's), une gouvernance rigoureuse et transparente, avec une solide santé financière, prouvée par sa capacité à honorer ses engagements et à soutenir le développement économique des pays membres, notamment en finançant les PME. Cela renforce sa crédibilité et améliore sa capacité à lever des fonds sur les marchés financiers.
Pendant que le FSA bénéficie de cette facilité, les Etats de la CEMAC sont soumis à des taux de pondération élevés sur leurs titres sur le marché de la BEAC. En 2024, la COBAC a effectivement révisé à la hausse les taux de pondération des risques, fixant celui du Cameroun à 90%, contre 85% pour la Centrafrique, 80% pour le Congo, 85% pour la Guinée équatoriale, 90% pour le Tchad et 100% pour le Gabon. Une situation rendant difficile les levées de fonds sur le marché.
Koffi AHOGO
La rédaction